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September052005

"Sans flafla ni confetti": La DVD archive

Filed under: Personal

I always wanted to be an auteur. From Montreal's La Presse, some DVD archive and Emdashes fun from Sylvie St-Jacques to put your language skills back in action. I swear I'll go in and change the diacritics if they aren't readable, so please let me know if they're all wonky. Don't you love those angley quotation marks?


Le 20 septembre, le prestigieux magazine New Yorker lancera sur le marché une collection de huit DVD répertoriant, tenez-vous bien, tous les numéros parus depuis la naissance du magazine, le 21 février 1925. Chaque article-fleuve, chaque bédé, chaque nouvelle littéraire, chaque critique de cinéma publiés depuis 80 ans... Un lancement qui se fera sans flafla ni confetti.

«Puisque j'ai grandi entourée de piles de New Yorker, ce magazine m'a toujours inspiré quelque chose de rassurant, me rappelant que j'étais dans une famille qui valorisait les mots. Comme mes parents étaient divorcés et qu'ils avaient la garde partagée, je déménageais souvent. J'imagine que les copies du New Yorker incarnaient une sorte de stabilité», relate Emily Gordon, une auteur new-yorkaise de 33 ans qui depuis la fin de décembre 2004, tient un blogue (emdashes.blogspot.com) qui se consacre à disséquer la réputée snob publication, dans ses moindres détails.

Emily Gordon s'est initiée au New Yorker par les bédés, avant de «graduer» aux critiques de film de Pauline Kael. L'humoriste James Thurber, l'illustrateur Saul Steinberg, l'essayiste Donald Antrim et le journaliste Seymour Hersh comptent aussi parmi ses monstres sacrés.

Pendant ses années à l'Université, un texte de Susan Sheehan qui faisait le portrait d'une mère new-yorkaise vivant de l'aide sociale a contribué à sa décision de devenir elle-même auteure. «Tout le monde veut écrire pour le New Yorker», admet celle qui chérit ce rêve depuis les années où elle dévorait des vieux numéros du magazine, chez ses grands-parents québécois.

Textes longs et pertinents

Marc Laurendeau, journaliste à Radio-Canada et professeur à l'Université de Montréal, affirme que le New Yorker est une fréquentation hebdomadaire incontournable.

«Si on ne le lit pas, on risque de manquer quelque chose d'important.» C'est pourquoi le journaliste ne manque pas de jeter un coup d'oeil à la dernière édition, dès qu'elle débarque en kiosques. «Ils sont vraiment à la fine pointe de l'actualité», tranche celui qui depuis 1997, est en charge de la revue de presse à l'émission C'est bien meilleur le matin.

«En journalisme écrit, on conseille toujours de faire des textes courts de quelques feuillets. En revanche, le New Yorker ne craint pas les bons dossiers étoffés mais bien resserrés», ajoute-t-il. Certains de ses reportages ont fait école et sont montrés en exemple aux étudiants, comme celui de Seymour Hersh à propos du massacre de My Lai pendant la guerre du Vietnam. Encore récemment, ce magazine a secoué le monde entier en publiant les photos d'Abu Ghraïb.

Avec ses articles d'enquête fouillés, ses critiques de spectacles, de livres, de restos et de films et ses bédés, ses poèmes, ce magazine est l'essence même de la sophistication new-yorkaise. «Même s'il s'est modernisé et contient plus de photos, il n'a pas cédé aux modes et tendances des «glossy mags». Il est aux antipodes de Vanity Fair et de Paris Match», dit Marc Laurendeau.

Et inutile de préciser que la blogueuse Emily Gordon a déjà placé la sienne.

Comme tous les inconditionnels du New Yorker, qui se délectent des longs articles fleuves, des cérébrales critiques de cinéma et bien sûr des inimitables bandes-dessinées qui ont fait la renommée du magazine, elle est impatiente de plonger tête première dans les vieux numéros parus pendant la seconde guerre mondiale ou dans les années 1920. Et ce, même si l'écran ne remplacera jamais les piles de New Yorker de son enfance.

«Je sais que je vais adorer le moteur de recherche. Je suis résolument une heureuse participante de l'âge digitale», dit la New Yorkaise.

Quatre-vingt ans de New Yorker dans un boîtier

> Plusieurs grosses pointures littéraires et intellectuelles telles que Susan Sontag, Hannah Arendt, Raymond Carver, Alice Munro et Truman Capote, ont signé pour le New Yorker.

> Les huit disques qui contiennent les 4109 numéros (500 000 pages au total), seront accompagnés d'un livre commémorant l'histoire du New Yorker, précédé d'un mot d'introduction par David Remnick, l'éditeur actuel du magazine.

> Des libraires en ligne comme Amazon.ca et Barnes & Nobles acceptent déjà les commandes pour The Complete New Yorker, vendu au prix de 100 $ US. [On Amazon, $63.]

Makes you want to go right out and rent some Eric Rohmer movies, doesn't it? Or at least read a little Tintin at the Ice Hotel. Your French has tired blood, you say? Not enough red wine? Here's Google's translation. (Hélas! Le link est mort.) "I am resolutely happy participating of the age digital," as I often say, after a Pernod or three.

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